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Cabinet ACI > Actualités juridiques  > La pratique du « testing » en droit pénal

La pratique du « testing » en droit pénal

La pratique du « testing » en droit pénal

La pratique dite du « testing », également appelée test de discrimination,

est une méthode d’enquête permettant notamment de vérifier si un organisme

ne se livre pas à des pratiques discriminatoires.

En effet, on va venir dans cette hypothèse mettre en comparaison, dans une

situation précise (embauche, accès à un endroit), des personnes identiques

(au niveau des qualifications, du pouvoir d’achat), qui se différencient

uniquement au niveau de certaines caractéristiques, qui sont listées à

l’article 225-1 du Code pénal.

Il conviendra ici de montrer que cette pratique dite du « testing » est conforme

au principe de la liberté de la preuve qui gouverne la matière pénale, en ce

qu’elle permet de prouver des pratiques discriminatoires,

dont la preuve est en général difficile à apporter pour les particuliers, mais

qu’elle n’est pas non plus absolue et se heurte à une limite

I).  —  La conformité de la pratique du « 

testing » au principe de liberté de la preuve

gouvernant la matière pénale

(La pratique du « testing » en droit pénal)

En matière pénale, contrairement à la matière civile, où la règle en matière

probatoire pour les particuliers est celle de la loyauté de la preuve, ce qui

prohibe certains modes de preuve obtenue illicitement, la règle en matière

probatoire pour les particuliers est celle de la liberté de la preuve.

Effectivement, inversement aux agents de l’autorité publique, à qui le principe

de loyauté de la preuve est opposable, ce qu’on retrouve essentiellement dans

la jurisprudence de la Cour de cassation sous l’article 427-1 du Code pénal,

les particuliers n’y sont quant à eux pas soumis, car ils disposent de moins de

moyens à leur disposition que ces autorités publiques pour parvenir à

la manifestation de la vérité.

Ainsi, le législateur légitime ici la provocation à la preuve, qui peut

conduire dans certaines situations à la provocation à l’infraction, c’est ce

qu’on retrouve à l’article 225-3-1 du Code pénal

, qui dispose que :« Les délits prévus par la présente section sont constitués

même s’ils sont commis à l’encontre

d’une ou plusieurs personnes ayant sollicité l’un des biens, actes, services ou

contrats mentionnés à l’article 225-2 dans le but de démontrer l’existence du

comportement discriminatoire, dès lors que la preuve de ce comportement

est établie. ».

Il la légitime, lorsque même si cette preuve est déloyale, car elle est à l’origine

même de l’infraction et non de son seul constat, elle reste donc recevable

et permet de caractériser et de sanctionner une pratique discriminatoire.

(La pratique du « testing » en droit pénal)

La pratique du « testing » est mise en œuvre la plupart du temps par certaines

associations de lutte contre les discriminations,pour défendre notamment

contre les discriminations à l’embauche, mais elle est aussi utilisée

dans d’autres situations, comme pour l’accès à des boites de nuit.

Ces associations peuvent exercer l’action civile devant les

juridictions répressives, dès lors qu’elles sont constituées depuis plus de cinq

ans, alors même qu’elles ne sont pas personnellement victimes de l’infraction

en question, qu’elles n’en ont pas souffert personnellement.

En la matière, le défenseur des droits dispose d’un rôle important.

Lorsqu’il est informé de certaines pratiques discriminatoires, il a vocation à

recevoir les plaintes sur lesquelles il peut enquêter, il dispose alors d’un

pouvoir de transaction qui peut éteindre l’action publique dès lors que

le ministère public prend la décision de l’accepter, lorsque les faits sont

reconnus.

Dès lors que la pratique discriminatoire présente un certain niveau de gravité,

il transmet la plainte au procureur de la République. Il y a ensuite une

certaine forme d’instruction.

II).  —  Une pratique facilitant la preuve

d’une discrimination

(La pratique du « testing » en droit pénal)

La pratique du « testing » permet donc de faciliter la preuve d’une

discrimination, notion juridique qui est par ailleurs définie à l’article 225-1 du

Code pénal, qui dispose que :

« Constitue une discrimination toute distinction opérée entre les personnes

physiques sur le fondement de leur origine, de leur sexe, de leur

situation de famille, de leur grossesse, de leur apparence physique, de

la particulière vulnérabilité résultant de leur situation économique,

apparente ou connue de son auteur, de leur patronyme, de

leur lieu de résidence, de leur état de santé, de leur perte

d’autonomie, de leur handicap, de leurs caractéristiques

génétiques, de leurs mœurs, de leur orientation sexuelle, de leur

identité de genre, de leur âge, de leurs opinions politiques, de leurs

activités syndicales, de leur capacité à s’exprimer dans une langue

autre que le français, de leur appartenance ou de leur non-

appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une Nation, une prétendue

race ou une religion déterminée. ».
(La pratique du « testing » en droit pénal)

La discrimination n’est pas une infraction en tant que telle et n’est donc

répréhensible que dans certaines situations qui sont listées à

l’article 225-2 du Code pénal : Le refus de fournir un bien ou un service,

le refus d’embauche, la sanction ou le licenciement de la personne en

raison de son orientation sexuelle ou encore l’entrave à l’exercice d’une

activité économique.

En effet, la preuve d’une discrimination  est très difficile à apporter

notamment pour un particulier, car souvent les organismes vont

essayer de dissimuler ces discriminations  derrière des éléments objectifs qui

justifieraient leur décision, c’est la raison pour laquelle

la pratique du « testing » a été admise en la matière.

III).  —  Une pratique non absolue

(La pratique du « testing » en droit pénal)

Comme précité, le principe de loyauté de la preuve est opposable aux agents

de l’autorité publique, ce qui renvoie à deux hypothèses.

On a d’une part, la prohibition de la provocation à la commission d’une

infraction.

En la matière, la chambre criminelle de la Cour de cassation juge de façon

constante que la provocation directe

ou indirecte à la commission d’une infraction  par un agent de l’autorité

publique porte atteinte au principe de loyauté de la preuve

et au droit au procès équitable et la déloyauté d’un tel procédé rend irrecevables en justice les éléments de preuve   ainsi obtenus.

(La pratique du « testing » en droit pénal)

On a d’autre part, la prohibition des stratagèmes frauduleux.

En la matière, le principe de loyauté de la preuve prohibe uniquement le

stratagème caractérisé par un détournement ou un contournement

d’une règle de procédure, qui a pour objet ou effet de vicier la recherche de la

preuve , en portant atteinte à l’un des droits essentiels ou à l’une

des garanties fondamentales de la personne poursuivie ou suspectée

(Crim. 27 juin 2023, n° 22-83.338  :

Sur la technique du consommateur mystère qui ne constitue pas un stratagème
frauduleux).

Conséquemment, la participation d’un agent de l’autorité publique à

l’administration des preuves obtenues de manière illicite ou déloyale par les

particuliers, comme avec la pratique du « testing »,

porte atteinte au principe du procès équitable et au principe de loyauté des

preuves.

V).  —  Contactez un avocat

(La pratique du « testing » en droit pénal)

pour votre défense

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pénaliste

du cabinet Aci assurera efficacement votre défense.

Il vous appartient de prendre l’initiative en l’appelant au téléphone, ou

bien en envoyant un mail.

Quelle que soit votre situation : auteur, co-auteur, complice, receleur ou

victime d’infractions,

nos avocats vous accompagnent et assurent votre défense durant la phase

d’enquête (garde à vue) ;

d’instruction (juge d’instruction, chambre de l’instruction) ; devant la

chambre de jugement et enfin,

pendant la phase judiciaire (après le procès, auprès de l’administration

pénitentiaire par exemple).

VI).  —  Les domaines d’intervention du cabinet Aci

(La pratique du « testing » en droit pénal)

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Enfin, Catégories

Premièrement, LE CABINET

En premier lieu, Rôle de l’avocat pénaliste   (La pratique du « testing » en droit pénal)

En somme, Droit pénal  (La pratique du « testing » en droit pénal)

Tout d’abord, pénal général (La pratique du « testing » en droit pénal)

Après cela, Droit pénal spécial : les infractions du code pénal

Puis, pénal des affaires (La pratique du « testing » en droit pénal)

Aussi, Droit pénal fiscal (La pratique du « testing » en droit pénal)

Malgré tout, Droit pénal de l’urbanisme (La pratique du « testing » en droit pénal)

De même, Le droit pénal douanier (La pratique du « testing » en droit pénal)

En outre, Droit pénal de la presse (La pratique du « testing » en droit pénal)

                 Et ensuite (La pratique du « testing » en droit pénal)

Donc, pénal routier infractions

Outre cela, Droit pénal du travail

Malgré tout, Droit pénal de l’environnement

Cependant, pénal de la famille

En outre, Droit pénal des mineurs

Ainsi, Droit pénal de l’informatique

En fait, pénal international

Tandis que, Droit pénal des sociétés

Néanmoins, Le droit pénal de la consommation

Toutefois, Lexique de droit pénal

Alors, Principales infractions en droit pénal

Puis, Procédure pénale

Pourtant, Notions de criminologie

En revanche, DÉFENSE PÉNALE

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